Après un excellent mois de septembre (+9,6%) qui avait rassuré tous les acteurs, le mois d’octobre 2017 s’est avéré extrêmement mauvais avec -12,7%. En cause, une météo totalement décalée bien entendu : certainement la principale explication.
Les secteurs de l’équipement de la personne sont les plus touchés par cet effet météo (entre -18 et –25 % selon les secteurs), mais notons tout de même, et c’est plus surprenant, que des secteurs à priori peu météo dépendants connaissent également un mauvais mois : équipement de la maison (-2%), culture-loisirs (-4,3%). Compte tenu du temps,le consommateur s’est manifestement davantage concentré sur les activités de plein air et la baisse de flux a donc touché tous les secteurs du commerce de détail. Seule la restauration affiche des résultats corrects (+2%).
Tous les types de pôles commerciaux et d’emplacements sont touchés par ces résultats médiocres. La périphérie (-12,2%) s’en sort légèrement mieux que le centre-ville (-13,7%) mais de façon non significative. Par ailleurs, en périphérie, les magasins en centres commerciaux sont ceux qui connaissent le plus mauvais mois (-14,2%) : ce qui n’est pas étonnant compte tenu du poids très important de l’équipement de la personne dans ce type de centre.
Sur 10 mois, alors que fin septembre l’activité cumulée était de +0,8%, fin octobre, le cumul se chiffre à –0,6% ; ce mauvais mois fait perdre la petite avance acquise jusque-là. Rappelons qu’en 2016, le cumul 10 mois était également négatif à –0,6%.
Sur 10 mois, notons les écarts de performances importants entre la périphérie en légère baisse (-0,4%) alors que la contraction en centre-ville est sensiblement supérieure (-0,9%) surtout dans les emplacements en pied d’immeuble (-1,3%), les centres commerciaux de centre-ville résistant beaucoup mieux (-0,2%).
En terme d’activité, en cumul 10 mois, certaines réalisent une légère croissance (alimentaire et services), la restauration affiche une évolution cumulée à 0, tous les autres secteurs sont sur un cumul négatif (entre -0,3% et -1,5% en fonction des secteurs).
Reste donc deux mois sur 2017, deux mois durant lesquels le résultat final de l’année va se jouer.
(*) 50 enseignes interrogées sur leur performance dans 50 pôles de références situés dans 15 agglomérations